Le PNIASAN offre un cadre de référence pour les actions à entreprendre dans le secteur agricole, en vue d’atteindre les objectifs de réduction de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire d’ici cinq ans. Il devra induire à l’horizon 2018, la croissance moyenne annuelle de l’activité agricole en termes réels de 6% et le taux d’insécurité alimentaire de moitié. Le chois de priorité défini dans le PNIASAN est base sur les filières les plus porteuses de croissance, à savoir: (i) les spéculations vivrière, (ii) les principaux produits de rente, (iii) l’élevage, (iv) les produits halieutiques et les produits sylvicoles. Son élaboration a fait l’objet d’une participation dynamique regroupant l’ensemble des partenaires concernés par le secteur agricole. L’objectif général du PNIASAN est de contribuer de manière durable à la satisfaction des besoins alimentaires de la population, au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté, ainsi que des inégalités entre les populations. Le PNIASAN est structuré autour de six (06) programmes suivants: (i) le développement des filières végétales, (ii) le développement des filières animales, (iii) le développement des produits forestiers non ligneux (PFNL) alimentaires et promotion des filières pêche et aquaculture, (iv) le renforcement des collectivités locales, de la gestion des ressources naturelles, des infrastructures communautaires de base, et des services de recherche et d’appui conseil, (v) la sécurité alimentaire et nutritionnelle, réponses aux urgences et actions transversales, (vi) le renforcement institutionnel et coordination sectorielle. Pour remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et combattre la pénurie alimentaire, le cinquièmes programme du PNIASAN vise à améliorer la sécurité alimentaire, contribuer à la réduction de la malnutrition, à responsabiliser les populations locales vis-à-vis de la gestion de leurs ressources et à renforcer leurs capacités techniques et financières pour la mise en œuvre des projets de développement socio-économique (aménagements productifs, aires de séchage, magasins de stockage, centres de santé, écoles, puits aménagés, forages, etc.) et de gestion des ressources naturelles qu’elles ont planifiées. Par ailleurs, le programme prévoit de prendre en compte tous les aspects liés aux actions transversales du PNIASA, notamment les mesures de sauvegardes environnementales, les changements climatiques, les énergies renouvelables en milieu rural, les dispositifs de lutte contre le VIH/SIDA en milieu rural et les actions de renforcement des capacités du Genre et des populations autochtones vulnérables. Le programme, qui est en cohérence avec les options stratégiques du Gouvernement, est organisé en cinq sous-programmes: (i) prévention et gestion des crises alimentaires et nutritionnelles, réponses aux urgences, (ii) amélioration de la nutrition des populations, et (iii) appui aux actions transversales. Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, le programme envisage un sous programme de la promotion et du développement de l’aquaculture qui vise spécifiquement à: (i) contribuer à la gestion durable des pêcheries, (ii) accroître la production des poissons sur toute l’étendue du territoire, (iii) renforcer les capacités opérationnelles des producteurs ruraux et périurbains, (iv) augmenter les revenus par la création de l’emploi. Au niveau des systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces, le plan vise à: (i) accroître la productivité et la production des principales cultures vivrières (manioc, arachide, maïs, riz, sésame, bananes et plantains), (ii) améliorer les revenus des producteurs par une meilleure valorisation économique des surplus de production. Ce sous-programme sera mis en œuvre à travers les composantes suivantes: (i) approvisionnement en intrants et outillages agricoles, (ii) relance de la culture attelée et de la mécanisation, (iii) amélioration des itinéraires techniques de production et gestion des exploitations, (iv) amélioration des technologies de transformation, conditionnement et stockage des produits, (v) développement des marchés locaux et organisation des circuits de commercialisation. Il envisage également un autre sous programme de développement des produits forestiers non ligneux qui a pour objectif de développer les filières des produits forestiers non ligneux (PFNL) alimentaires et halieutiques. En fin, le PNIASAN envisage de développer les filières animales. Les activités prioritaires de ce programme concernent les petits ruminants, l’aviculture, le porcin, le bovin et l’apiculture. Le programme s’organise autour des sous-programmes suivants: (i) développement des élevages traditionnels, (ii) promotion des élevages commerciaux, (iii) développement des infrastructures et valorisation des produits d'élevage. Dans le cadre de la gouvernance, le mécanisme de coordination du PNIASAN sera coordonné par un dispositif commun à toutes les sources de financement défini dans le DSRP II. Ce dispositif respectera les orientations consignées dans le Pacte national de partenariat pour la mise en œuvre du PDDAA signé le 15 avril 2011. Les Directions de cabinet (DIRCAB) du MCDR et du MEFCP, en raison de leur rôle central et de leurs attributions en termes d’animation, de coordination, de supervision générale des programmes et des institutions et d’entretien du dialogue technique intersectoriel, seront les organes d’ancrage du PNIASAN.
Programme National d’Investissement Agricole, de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN).