Pour faire face aux effets néfastes de changement climatique que le Burundi est soumis actuellement, le Gouvernement a mis en place un Plan d’Action National d’Adaptation aux Changement Climatiques (PANA) en 2007. Elaboré dans une approche participative et multidisciplinaire, le PANA s’impose en vue d’évaluer la vulnérabilité du pays et proposer des mesures et des activités prioritaires visant à réduire les effets néfastes des changements climatiques et d’appliquer des politiques de prévisions permettant de réagir aux futures catastrophes. Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, le gouvernement prévoit d’instaurer des pratiques culturales protectrices des sols. Les activités qui seront développer dans ce cadre sont: (i) l’augmentation de la fertilité et de la productivité des terres agricoles ainsi le revenu de la population, (ii) la production du matériel végétal dans les zones agricoles, (iii) l’autosuffisance alimentaire et une gestion durable de terres à travers une meilleure maîtrise de l’eau pour la production agricole.De plus, le gouvernement envisage également de mettre en place une vulgarisation des cultures vivrières à cycle court résistantes à la sécheresse. Les projets qui seront développer dans ce cadre sont: (i) la diffusion des variétés tolérantes aux sols acides, (ii) formation des agriculteurs/associations de producteurs de semences, (iii) diversification des variétés performantes aux faibles pluviosité et fertilité des sols, (iv) adoption et maîtrise des techniques culturales par les agriculteurs, (v) l’amélioration et l’augmentation de la production agro-sylvo-zootechnique et protection de l’environnement, (vi) quantifier le stock actuel des principales ressources et évaluer l’évolution future probable de boisement face à leur reproductivité et l’efficacité des mesures de protection, (vii) élaborer des plans de gestion des boisements existants. Pour améliorer la résilience des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur l’agriculture, le gouvernement envisage les activités suivantes: (i) renforcer la gestion des aires protégées existantes et ériger en aires protégées les écosystèmes naturels identifiés comme menacés et vulnérables, (ii) mettre en place des dispositifs pour le contrôle de l'érosion dans les régions sensibles, (iii) établir et protéger des zones tampons stratégiques dans la plaine inondable du lac Tanganyika et autour des lacs du Bugesera, (iv) former et informer les décideurs et les autres intervenants, y compris les communautés locales sur les méthodes d'adaptation à la variabilité climatique, (v) améliorer les prévisions climatiques saisonnières pour l’alerte rapide, (vi) lutte contre les feux de brousse dans tous les milieux naturels du Burundi, (vi) replanter les zones de boisements détruits. Dans le cadre de la gouvernance, le suivi et l’évaluation des activités du PANA seront l’œuvre d’une équipe mixte ad hoc, mise sur pied conjointement par le Ministère responsable et le ou les bailleur (s) de fonds. Les coordonnateurs ou les agences d’exécution des projets fourniront à l’équipe chargée du suivi-évaluation les rapports d’avancement, de mi-parcours, ou finaux, tels que prévus dans les documents de projets. Ils présenteront les travaux réalisés, les résultats obtenus, les problèmes rencontrés et les étapes suivantes.
Plan d’Action National d’Adaptation aux Changements Climatiques « PANA »