Adopté en avril 2008 par le Gouvernement marocain, le Plan Maroc Vert vise à faire du secteur agricole le principal moteur de la croissance économique du pays. De manière spécifique, ce plan prévoit intensifier la production agricole; promouvoir l’emploi en milieu rural (créer 1,5 Millions d’emplois supplémentaires); accroître la valeur des exportations agricoles; contribuer à la lutte contre la pauvreté en milieu rural; et améliorer le niveau de sécurité alimentaire. Pour atteindre ces objectifs, le Plan Maroc Vert est bâtie sur sept fondements, à savoir: faire de l’agriculture le principal levier de croissance sur les 10-15 prochaines années (fondement I); adopter l’agrégation comme modèle d’organisation de l'agriculture (fondement II); assurer le développement de l’agriculture marocaine dans son ensemble sans exclusion aucune (fondement III); promouvoir de l'investissement privé (fondement IV); adopter une approche contractuelle pour réaliser le Plan Maroc Vert (fondement V); pérenniser le développement de l’agriculture marocaine (fondement VI); préparer la refonte du cadre sectoriel (fondement VII). Le Plan Maroc Vert envisage à améliorer le niveau de sécurité alimentaire à partir de la production agricole nationale à travers le développement des agropoles dédiés au secteur agroalimentaire. Au plan institutionnel, il a suscité la création de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires par la loi n°25-08. L'office a pour objet de faire respecter par les organes compétents de l'office les dispositions de la présente loi, en particulier celles relatives aux missions qui lui sont imparties et, de manière générale, de veiller à l'application de la législation et de la réglementation concernant les établissements publics. Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, le plan Maroc vert compte intensifier la production agricole à travers une stratégie qui s’articule autour de deux piliers: d’une part, le développement d’une agriculture moderne à haute valeur ajoutée notamment l'olivier, la vigne, le palmier dattier, le maraîchage et les viandes rouges et blanches; d’autre part, la réalisation de projets d'agriculture en particulier la reconversion des céréales en olivier, le maraîchage, l'apiculture ainsi que la promotion des produits de terroirs. Le plan propose 3 catégories de projet en ce qui concerne le pilier II. Il s’agit, notamment des projets de reconversion des systèmes actuels de production vers des cultures à haute valeur ajoutée, notamment l'amandier; l'intensification des filières animales et végétales et la diversification des productions (safran, miel, plantes médicinales), à travers le développement des aménagements agro-hydrauliques. Le Pilier II est aussi dédié à la réduction de la pauvreté rurale. Il est orienté vers la lutte contre la pauvreté en augmentant le revenu des petites exploitations agricoles, les plus fragiles moyennant des investissements sociaux (forte implication des pouvoirs publics, ciblage des bailleurs de petits agriculteurs, fonds). Pour activer les systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces, le plan focalise ses interventions sur les piliers 4; 5; 6 et 7. Ce sont, entre autres, la reforme de la politique foncière; la fiscalité du secteur agricole. En plus, il compte moderniser les circuits de conservation, transformation et distribution des produits. Enfin, il instaure le système d’agrégation. C’est un partenariat gagnant-gagnant entre l’amont productif et l’aval commercial et industriel qui permet notamment de dépasser les contraintes liées à la fragmentation des structures foncières tout en assurant aux exploitations agrégées de bénéficier des techniques modernes de production et du financement et d’accéder au marché intérieur et extérieur. Dans le cadre de l’amélioration de la résilience des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur la nutrition et la sécurité alimentaire, le Plan Maroc Vert prévoit le développement des capacités des institutions publiques et privées à intégrer les adaptations au changement climatique dans les projets ciblant les petits exploitants agricoles. Ensuite, il envisage la vulgarisation des adaptations au changement climatique auprès des petits exploitants agricoles. Il propose aussi la reconversion des céréales vers des systèmes plus adapté (système pastoral et arboriculture) et introduction de techniques de conservation des sols et de contrôle de la désertification. La mise en œuvre du Plan Maroc Vert prévoit restructurer le cadre institutionnel existant dans l’objectif d’un redéploiement des ressources de l’Etat afin de s’aligner sur la nouvelle dynamique créée par l’avènement d’acteurs public et privés capables d'attirer les hauts potentiels et de jouer le rôle de renouveau et d'impulsion. Afin de permettre au Plan Maroc Vert la réalisation de ces objectifs, et son impact attendu, il est primordial de mettre en place un système de suivi évaluation intégré et participatif qui va définir ses éléments clés, ses principales composantes, son fonctionnement ainsi que ses indicateurs.
Plan Maroc Vert