Face aux nouveaux enjeux de porté mondial qui émergent mais ayant des conséquences notoires au niveau national, la Tunisie a décidé de mettre en place une politique agricole actualisée en 2011. Il s’agit d’un document sectorielle de portée nationale qui vise à poursuivre le processus d'intensification et de croissance de la production et assurer une meilleure répartition des fruits de la croissance en préservant les ressources naturelles et en améliorant la maitrise de l’insertion de l’agriculture tunisienne dans l’économie mondiale. L’objectif du document est d’orienté la politique agricole dans son ensable notamment en améliorant: le cadre institutionnel, la coordination des acteurs, la fourniture de services publics et d’optimiser l’insertion de la Tunisie dans l’économie internationale. Pour atteindre cet objectif, la politique s’articule au tours de neuf orientations stratégiques qui sont notamment: (i) améliorer l’efficacité et la coordination des interventions de l’Etat, (ii) améliorer l’organisation des filières et renforcer la participation des populations rurales, (iii) renforcer le système d’incitation de manière à orienter le comportement des acteurs individuels dans le sens d’une gestion durable des ressources, compatible à la fois avec les objectifs de sécurité alimentaire et de promotion des exportations, (iv) améliorer l’accès à des instruments de crédits et d’assurance adaptés au secteur agricole et de la pêche afin de favoriser l’investissement privé agricole, (v) adapter la recherche agronomique, la vulgarisation et la formation aux besoins prioritaires des acteurs du secteur, (vi) améliorer la compétitivité de l’offre nationale, (vii) stabiliser l’offre nationale de produits agricoles, (viii) adopter une politique commerciale efficace et cohérente avec les objectifs de la politique agricole, (ix) favoriser l’accès à une alimentation suffisante, de qualité garantie et équilibrée. Pour remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, la politique envisage l’amélioration de l’offre agricole nationale et une meilleure insertion de l’agriculture tunisienne à l’économie internationale notamment en stabilisant l’offre nationale de produits agricoles, en faisant évoluer le concept de sécurité alimentaire davantage en termes, d’une vision exclusivement quantitative, vers les concepts d’alimentation suffisante, de qualité requise et équilibrée, dans un contexte économique ouvert. La politique prévoit également de favoriser l’accès à une alimentation suffisante, de qualité garantie et équilibrée par les mesures suivantes: l’étude d’un meilleur ciblage des subventions afin d’accroitre l’équité et de réduire le gaspillage, le renforcement du contrôle de la qualité générique des produits, la mise en œuvre d’une stratégie de rationalisation de la consommation de certains produits stratégiques à travers la politique de prix, d’une part, et des programmes d’éducation nutritionnelle d’autre part. Dans le cadre de lutter contre la pauvreté rurale, la politique envisage de réinvestir l’agriculture. A cet effet, l'amélioration de l’action collective au niveau des filières et le renforcement de la compétitivité territoriale sont deux dimensions de l’intervention publique visant à intensifier la participation des populations rurales à leur propre développement. Enfin, la politique envisage d’améliorer l’accès à des instruments de crédits et d’assurance adaptés au secteur agricole et de la pêche afin de favoriser l’investissement privé agricole dans le cadre d’éradique la pauvreté rurale. Pour améliorer les systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficace, la politique envisage de renforcer et réorienter la recherche agronomique et la vulgarisation en développant des activités de recherche sur les spécificités des produits tunisiens et mieux valoriser les variétés locales à l’exportation. Elle envisage aussi de définir une réelle stratégie nationale d’exportation et améliorer l’image de marque du pays en développant notamment un logo commun aux exportations du pays. Enfin, pour rendre l’agriculture plus inclusif, elle envisage des mesure suivantes: Relever le niveau de formation des agriculteurs et des exportateurs, développer des instruments de crédit adaptés, répondre à l’incomplétude du marche des assurances, améliorer l’appui conseil aux producteurs, améliorer l’efficacité de l’intervention de l’Etat. S’agissant d’améliorer la résilience des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire, la politique envisage d’accroitre la résilience des systèmes de production aux aléas climatiques courants: mise au point d’itinéraires techniques (processus recherche / développement) adaptes à la diversité des problématiques des territoires et des systèmes de production, appui à la reconversion de certains systèmes d’activités. Dans le cadre de la gouvernance, pour que la politique rénovée puis s’exprimer pleinement la politique envisage une implication des moyens humains et matériels adaptés, tant au niveau des institutions publiques que du secteur privé et de la société civile.
Document d’Actualisation Concertée de la Politique Agricole