LEX-FAOC108531

Face à sa biodiversité de plus en plus érodée, le Niger a mis en place la Stratégie nationale et plan d’actions sur la diversité biologique (SNPA-DB 2014). Fondée sur les principes de cohérence et synergie des interventions, responsabilité et recevabilité d’équité, gestion axée sur les résultats (GAR), et dimension genre et des autres questions transversales, cette stratégie se fixe comme vision à long terme, l’amélioration de la gestion de la diversité biologique, à travers une approche inclusive ; à court terme, elle s’engage à entreprendre des actions concrètes et efficaces en vue d’augmenter la résilience des écosystèmes. Pour réaliser cette vision, la Stratégie nationale et plan d’actions sur la diversité biologique a pour objectif global de contribuer à la réduction de la pauvreté de la population. Spécifiquement, elle vise à réduire la perte de la diversité biologique à travers notamment l’amélioration de sa gestion. Pour atteindre ces objectifs, la Stratégie nationale et plan d’actions sur la diversité biologique se décline en cinq (5) axes stratégiques: Objectif Stratégique 1 (Conserver et exploiter durablement les écosystèmes, les espèces et les ressources génétiques); Objectif Stratégique 2 (Réduire les pollutions diverses) ; Objectif Stratégique 3 (Améliorer et développer des outils de gestion des aires protégées); Objectif Stratégique 4 (Prendre en compte la diversité biologique dans les politiques et stratégies); Objectif Stratégique 5 (Prendre en compte la diversité biologique dans les politiques et stratégies). Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, la Stratégie nationale et plan d’actions sur la diversité biologique prévoit conserver et exploiter durablement les écosystèmes, les espèces et les ressources génétiques. Il s’agira notamment de promouvoir les bonnes pratiques agro-sylvopastorales et halieutiques (approche intégrée). Par ailleurs, elle promet prendre en compte la diversité biologique dans les politiques et stratégies. S’agissant de la lutte contre la pauvreté, la SNPA-DB 2014, tout en protégeant la biodiversité, compte contribuer à la réduction de la pauvreté des populations qui en dépendent. Par ailleurs, elle prévoit renforcer les capacités techniques et organisationnelles des acteurs. Dans le cadre des systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces, cette stratégie va améliorer et développer des outils de gestion des aires protégées, notamment le plan d’aménagement de gestion et conservation (PAGC); le Management effectiveness tracking tools (METT); le financial score card (FSC); la Matrice de développement des capacités (MDC); et l’enhancing our heritage. Par ailleurs, elle compte entreprendre des actions de promotion et d’appropriation de la diversité biologique par les acteurs (valorisation de la diversité biologique et des connaissances traditionnelles associées et l’intégration de la diversité biologique dans les programmes de l’éducation). Enfin, elle promet des mesures visant l’élaboration, l’adaptation, la vulgarisation et l’application des textes. En ce qui concerne l’amélioration de la résilience des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire, cette stratégie envisage renforcer les capacités d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques. Des actions seront focalisées sur la réduction de la pollution atmosphérique et la réduction des émissions des gaz à effet de serre liés à la déforestation, aux déchets, aux procédés industriels et aux activités agropastorales. En outre, des activités d’adaptation comme l’identification, l’amélioration et la vulgarisation des espèces les mieux adaptées et le développement de l’irrigation seront mis en œuvre. Par ailleurs, les actions seront orientées vers la lutte contre la prolifération des espèces envahissantes et l’amélioration de la gestion des déchets ménagers, miniers et industriels, des rejets des effluents et des pollutions chimiques. Enfin, dans le cadre de la gouvernance, cette stratégie met en place un cadre institutionnel regroupe l’administration publique, les collectivités territoriales, les organisations de la Société Civile, les bénéficiaires, et les partenaires techniques et financiers. Le suivi évaluation sera réalisé sera réalisé par toutes ces composantes.