LEX-FAOC082170

Suite au tremblement de 2010 et ses dégâts sans précédents, Haïti a élaboré le Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) afin d’inscrire toutes les politiques publiques dans un cadre global cohérent jusqu’à une approche unique de programmation. L’objectif du plan stratégique de développement d’Haïti est qu’Haïti devienne un «pays émergent » d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, le Plan Stratégique de Développement d’Haïti s’articule autour de quatre «grands chantiers»: la refondation territoriale; la refondation économique; la refondation sociale; la refondation institutionnelle. Chaque chantier est constitué de sept à neuf programmes et chaque programme est décliné en sous-programmes. Au total, le Plan Stratégique compte 32 programmes et environ 150 sous-programmes. Pour remédier à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et combattre la pénurie alimentaire, le PSDH vise à accroître la sécurité alimentaire redynamisation de la production agricole; et étendre les services d’alimentation en eau potable et d’assainissement. Certaines interventions ciblées porteront sur le développement de l’industrie agroalimentaire, et la mise en place des cantines scolaires. Dans le cadre d’une agriculture, d’une sylviculture et d’une pêche plus productive et plus durable, le PSDH, au niveau chantier de la refondation territoriale, prévoit la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, à travers, l’aménagement et développement du territoire; la gestion des bassins versants et des ressources en eaux. En ce qui concerne le chantier de la refondation économique, la priorité sera accordée à la distribution de matériel et d’intrants agricoles et la réhabilitation de systèmes d’irrigation; la diversification et l’intensification des productions végétales, animales et des ressources halieutiques, tout en réduisant les pressions sur l’environnement et les ressources naturelles. S’agissant de la réduction de la pauvreté rurale, le PSDH promet mettre en place une gouvernance active pour une croissance économique accélérée et équilibrée en développant des activités agricoles génératrices des revenus. Par ailleurs, il propose une politique d’autonomisation économique des femmes rurales et un fonds genre et développement. Enfin, il mettra en place une politique de décentralisation et de participation basée sur le renforcement de la société civile et le financement d’initiatives de développement. Pour activer les systèmes agricoles et alimentaires plus inclusifs et efficaces, la priorité sera donnée à l’aide au financement pour appuyer les populations rurales; la mise en place d’une chaîne d’entreposage pour les intrants et les produits agricoles et la mise en place d’abattoirs et de chaînes de froid pour l’élevage; la mise en place d’une centrale nationale d’achat de produits agricoles. Dans le cadre de l’amélioration de la résilience des moyens de subsistance face aux menaces et crises ayant des répercussions sur l’agriculture, la nutrition et la sécurité alimentaire, le PSDH prévoit réduire la vulnérabilité aux changements climatiques; aux saisons pluvieuses et cycloniques et à l’érosion des ressources naturelles et des sols. En outre, elle mettra en place un système de veille sur l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Dans le cadre de la gouvernance, le DSPH met en place d’un dispositif institutionnel inclusif (Etat, secteur privé, société civile et partenaires au développement); le renforcement de la coordination, de l’alignement et de l’harmonisation.